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    Des arguments pour convaincre
    Bové plus qu’utile

     
    Nous le disons haut et fort, il est plus qu’utile de voter José Bové, il est primordial d’envoyer un signal le plus fort possible pour dire notre volonté d’aller vers un autre monde résolument plus solidaire et écologique. Voici quelques témoignages allant en ce sens, piochez-y les arguments les plus convaincants.

    Commençons par ceux qui hésitent entre les trois B, Besancenot, Buffet et Bové. Voici ce qu’en Denis Sieffert en extraits de son éditorial de Politis du 19 avril, que ceux qui n’hésitent pas entre les trois B peuvent lire intégralement. (ici, titre et mises en gras ont été ajoutés)

    Une piste pour l’avenir

    D’autres, enfin, dont l’auteur de ces lignes, sont restés dans ce cercle antilibéral dessiné par le référendum européen. Mais alors commence un autre casse-tête : qui ?

    Marie-George Buffet ? Elle est redevenue rapidement ce qu’elle ne pouvait pas ne pas être, c’est-à-dire la candidate étiquetée du parti communiste. Ce qui à nos yeux n’est pas infamant, mais fâcheux, par exemple sur les questions écologistes abandonnées en « rase campagne ». Tout cela ne peut pas être, de toute façon, le label d’un nouveau départ de la gauche.

    Qui d’autre ? Olivier Besancenot ? Il fait une campagne d’une grande qualité. C’est solide, c’est cohérent, et c’est à bien des égards proche de nos idées. Mais la majorité de la LCR a fait le choix, bien avant le PC, de ne pas s’inscrire dans la logique unitaire des collectifs antilibéraux. Officiellement, il y avait une bonne raison politique à cela : l’organisation d’Alain Krivine ne veut pas faire alliance avec des gens (le PC ?) qui rejoindraient ensuite une nouvelle mouture de la gauche plurielle. Mais comment ne pas voir qu’en empêchant une autre gauche d’éclore la LCR a pris le risque de renvoyer certaines composantes de la gauche antilibérale dans le jeu d’alliance qu’elle prétendait précisément combattre ? C’est au contraire en offrant une alternative unitaire ambitieuse qu’on pouvait donner les moyens de l’indépendance par rapport au PS.

    En vérité, il y a derrière tout cela ce qu’on appelle, faute de mieux, des logiques d’appareils : la recomposition se fera autour de nous, ou elle ne se fera pas. Prenez deux appareils qui tiennent le même discours, et vous avez l’assurance d’un échec à perpétuité de toute tentative de faire bouger les lignes.

    Pour ces raisons, la candidature de José Bové nous semble la mieux à même d’incarner l’espoir d’une recomposition. Précisément parce que lui n’est l’émanation d’aucune organisation et parce qu’il a fait le pari symbolique d’une « candidature collective » qui conteste le mode de scrutin de la présidentielle, hérité, rappelons-le, de Louis-Napoléon Bonaparte et de De Gaulle. Il est là pour dire que l’avenir de la gauche antilibérale est dans le dépassement des organisations traditionnelles, même si, bien entendu, cela doit se faire avec elles, avec leurs forces et leurs talents conjugués, et dans le respect de leur histoire. Et surtout pas en cédant à la démagogie antiparti.

    La candidature de José Bové, c’est une piste pour l’avenir. Voilà pour notre « explication de vote ». Comme on le voit, elle repose sur un raisonnement, pas sur des impressions de campagne, et encore moins sur des anathèmes ou des ressentiments. Il va sans dire que notre logique part du postulat que nous nous sentons largement en accord avec le discours du candidat altermondialiste.


    Voici maintenant l’intégralité d’un article paru sur le blog du Yéti le 11 avril.

    Absurdité

    Plus l’échéance électorale approche et plus les nerfs sont à vifs. Nombre de déclarations enflammées ressemblent plus à des réactions de désarroi et de peur qu’à des analyses ou à des explications rationnelles. Ainsi, face au croquemitaine Le Pen et à l’épouvantail Sarkozy, certaines âmes révoltées (ou d’autres, intéressées) hurlent à l’impérieuse nécessité du "vote utile". Absurde.

    Le plus dangereux pour notre présent et notre avenir tient à la logique d’une organisation économique libérale qui mène notre civilisation occidentale dans le mur. Une course folle et meurtrière vers un désastre annoncée. Une fuite en avant que plus personne ne contrôle, pas même les puissants, surtout pas les politiques.

    Dès lors que le politique se soumet docilement à cette logique économique prédatrice, qu’aucun des prétendus candidats "principaux" ne s’oppose véritablement aux diktats du capitalisme financier, le naufrage est inéluctable. Quel que soit la personnalité de cet(te) élu(e), quel que soit l’emballage qu’il ou elle nous présente, la broyeuse continuera son oeuvre dévastatrice. La dérive ne date pas d’hier. Elle s’est poursuivie sans qu’aucun pouvoir, de droite comme de prétendue gauche, ne cherche à l’enrayer.

    Je considère la situation de notre pays, et au-delà celle de toute la communauté humaine de cette planète, comme aussi explosive qu’à la veille de la Seconde guerre mondiale. À l’époque, le choix "utile" d’une majorité de Français fut de se réfugier derrière le képi d’une vieille ganache pétainiste pour se protéger des méfaits nazis. On a vu le résultat.

    En 2002, nous avons voté Chirac pour échapper au démon. Et nous avons eu le démon : chasse à l’enfant dans les écoles, convois de sans-papier renvoyés vers leur misère, paupérisation et précarisation galopantes, pulvérisation de nos services publiques, et tout récemment eugénisme sordide quant à l’origine génétique du Mal... Aujourd’hui, en désespoir de cause, voilà que nous essayons de nouveau de nous agripper à la forme, de sauvegarder quelques apparences plutôt que de nous attaquer au fond. Devant ces menaces, le vote "utile, c’est au mieux essayer de ralentir une chute, prendre le risque d’accroître les frustrations, reculer pour mieux plonger. Enrober cette chute dans du papier de soie n’évitera pas le dur contact avec le sol. Absurde et vain.

    Mais à quoi bon alors voter pour un candidat qui n’a, dit-on, aucune chance d’être élu, qui ne dépassera peut-être pas le seuil audible des 5 % ?

    Dans ces périodes sombres qui ont régulièrement marqué les fins de cycle de notre histoire, JAMAIS solution n’est venue d’une réaction majoritaire. Seules des minorités agissantes ont pu enrayer les machines infernales. À chacun de prendre ses responsabilités.

    Pour ma part, j’ai choisi en conscience et en pleine connaissance de cause des risques encourus, de soutenir le candidat de mon choix, loin des élus complaisants ou soumis, loin des appareils sclérosés, loin des stratégies tièdes qui ne font que retarder, à peine, l’échéance.

    En votant pour José Bové, je ne déclare pas allégeance à une personnalité, j’essaie de faire valoir une vision humaine du monde, la volonté d’une réorganisation politique et sociale basée sur nos trois principes de liberté, égalité et fraternité. Je tente également et surtout de prendre date et contact avec ceux qui auront fatalement à reconstruire notre société à l’agonie, comme De Gaulle et quelques autres le firent un jour de juin 1940. De résister sans délai à la destruction de notre univers quotidien, comme nous y invitent encore les grands résistants que furent Lucie et Raymond Aubrac, Lise London, Stéphane Hessel, Germaine Tillion...


    Continuons par une réponse d’Hélène à cet article du Yéti :

    L’espoir existe

    Alors, pourquoi voter Bové ? Pour nous d’abord. Pour nous connaître comme dit Le Yéti, nous compter. Ensuite parce que c’est un signal fort aux autres pays qui s’investissent dans la construction de l’altermondialisme.

    Le "vote utile" c’est de dire au reste du monde qu’il existe encore un espoir d’un monde plus humain, que l’Occident n’est pas seulement un ramassis d’égoïstes aveuglés par la consommation de masse.

    On fera au mieux 5 % ? Et alors ? Le 31 janvier dernier, on n’existait pour personne. Le 16 mars, on n’était pas sûrs d’être là le 22 avril… Depuis, on s’est montré partout et même si les grands médias n’en parlent pas beaucoup, il se murmure, dans les profondeurs de ce pays, que quelque chose est en train de changer.


    Enfin, repris de cette page, voici, en date du 31 mars, un argumentaire de Robert Bret, sénateur PCF des Bouches-du-Rhône

    Le vote utile, c’est José Bové

    Le vote utile pour faire bouger les choses à gauche, c’est José Bové.

    En effet, aucun candidat de gauche ne peut se prévaloir, comme José Bové, d’être porté par des dizaines de milliers de femmes et d’hommes qui ne sont adhérents d’aucun parti. Et en même temps d’être soutenu par des militants et des élus des Verts, des Alternatifs, du PCF et de la LCR. Ainsi que par des militants syndicaux, associatifs, par des intellectuels, par des artistes.

    C’est la seule candidature qui puisse se prévaloir d’un tel rassemblement. Cette candidature est aussi verte que rouge et aussi rouge que verte. Elle incarne ce renouveau à gauche.

    C’est une candidature qui porte l’espérance d’une nouvelle manière d’agir ensemble dans l’espace politique entre citoyens, militants du mouvement social et des partis politiques.

    Une démarche où chacun compte pour un, où nous avançons ensemble dans le débat et l’action, confortés par notre expérience dans les collectifs unitaires antilibéraux. Et où personne ne se dilue, ni ne perd son identité.

    José Bové est notre porte parole, non pour la confisquer mais pour donner force politique à notre projet collectif. Il est le nom qui figurera sur le bulletin de vote lors de l’élection présidentielle parce qu’il ne peut y en avoir qu’un seul.

    Voilà les raisons de mon choix, de notre choix en faveur de la candidature de José Bové. C’est en engagement sans ambiguïté.


    Dans la même veine, Sylvie s’exprime sur le site national Unis avec Bové :

    Il nous faut changer le monde

    Et José Bové ? Lui, n’a pas de parti ou de rente à préserver. Il est là pour des idées, prêt à se mouiller et à se battre, pas juste à se montrer à la télé ou à la porte des usines. Il n’est pas venu par ambition personnelle, ce sont des citoyens, de simples personnes comme toi et moi, qui sont allées le chercher et lui ont demandé de se présenter, de LES représenter.

    Des syndicalistes, des militants d’associations, des militants politiques aussi, déçus par leurs partis, le PCF, la LCR, le PS, les Verts. Et aussi les Alternatifs, les Objecteurs de croissance, des mouvements citoyens comme la CCAG, les collectifs banlieue et immigration, ceux qui luttent pour le doit des femmes… des gens qui ne cherchent pas à préserver leur pré carré, mais qui veulent tout changer, pour une société plus juste, plus solidaire, moins violente et prédatrice, pour donner la priorité aux gens et pas à l’argent, pour mettre l’écologie à sa juste place, c’est-à-dire partout et pas juste dans les discours, ceux qui ont à cœur la dignité de tous, les travailleurs-travailleuses, mais aussi ceux qui n’ont pas de travail ou qui n’en auront plus si on continue comme ça.

    Ceux qui ne veulent pas accepter que le monde se transforme en un immense supermarché où on achète de la nourriture polluée et des objets de mauvaise qualité fabriqués à bas prix en Chine et dans le tiers monde. Un monde où les riches se gavent pendant que les pauvres crèvent.

    Au 2ème tour, il faudra éliminer le malfaisant.

    Au 1er tour, il faut voter pour ce qu’on veut vraiment.

    Le vote utile, c’est voter pour TES idées.


    Sur le même site, dans un autre article, Lecoq répond se place d’un tout autre point de vue en répondant au couplet qu’on nous chante parfois : « Vous êtes des jaloux et des frustrés ».

    Nous épanouir sans nuire

    Nous aimons la vie et essayons toujours de fuir la tristesse. C’est heureusement encore possible et c’est pour cela que nous considérons que notre espoir est une résistance et notre résistance un espoir. Nous trouvons la pensée dominante de notre époque infiniment triste. Nous voulons avoir le choix de pouvoir exister sans que cela se fasse au détriment des autres. Nous ne pensons pas que privatiser jusqu’aux déclarations d’amour libère le genre humain. Nous sommes affligés de constater que le client n’est pas roi, mais esclave, pas libre, mais aliéné et humilié. Nous voulons avoir le choix de pouvoir nous épanouir sans nuire.

     
    Publié le vendredi 20 avril 2007
    par Alain

     
     
     
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