En 2002, des millions de citoyens sont descendus dans la rue pour protester contre la présence de Le Pen au second tour des élections présidentielles afin de faire barrage aux idées représentées par le leader de l’extrême droite.

Aujourd’hui, nous estimons que la situation est au moins aussi grave et préoccupante que celle qui prévalait au soir du 21 avril 2002, avec une différence de taille : Celui qui a récupéré une à une les idées du Front National et ses électeurs, a toutes les chances d’accéder, cette fois, au pouvoir le 6 mai 2007.

Non, le Front National n’a pas régressé. En désertant Le Pen pour le candidat de l’UMP, les électeurs de l’extrême droite ont, tout simplement, fait le choix du "vote utile" persuadés que Nicolas Sarkozy, a plus de chance d’arriver au pouvoir pour appliquer leurs idées.

Le Pen n’est certes pas au second tour, mais ces idées seront bien présentes et défendues, haut la main, par le candidat de l’UMP, Nicolas Sarkozy :

• Un discours ultra sécuritaire et liberticide.
• Des lois de plus en plus répressives contre les immigrés.
• Des propositions pétainistes comme la création d’un ministère de l’immigration et de l’identité nationale.
• Désignation permanente de boucs émissaires : les jeunes (forcément de la racaille), les musulmans (forcément des égorgeurs de moutons et des exciseurs de petites filles), les chômeurs (forcément des faignants qui ne se lèvent pas tôt).
• Opposer une partie de la population (les honnêtes gens) à une autre (les fraudeurs).
• Une remise en cause du droit de travail et des acquis sociaux.
• Des idées eugénistes sur la pédophilie, le suicide et l’homosexualité.

Parce que nous pensons que ces idées, estampillées « Droite républicaine », sont aussi dangereuses et nauséabondes que celles défendues par l’extrême droite, nous appelons à combattre Nicolas Sarkozy, dans les urnes et dans les rues.

Aujourd’hui nous appelons à faire barrage à Nicolas Sarkozy sans aucune illusion vis-à-vis du pacte présidentiel de Ségolène Royal.

• C’est un danger car son projet est inspiré à la fois de la pensée d’une droite néo-conservatrice, ultra-libérale et dont Georges Bush représente le modèle à suivre et d’une extrême droite française à laquelle, il emprunte les idées, les projets, les discours et les terminologies ;
• C’est un danger, car c’est le candidat du MEDEF qui veut mettre en pièces ce qui reste des conquêtes sociales arrachées depuis la Libération (Code du travail, protection sociale, service public, État Social…) ;
• C’est un danger pour les classes populaires, les plus pauvres et les plus précaires, car sa politique économique ne propose rien d’autre qu’une aggravation de leurs conditions de vie, de travail, de logement et de soins ;
• C’est un danger, car son autoritarisme, ses manipulations, sa proximité et sa connivence avec les puissances économiques et médiatiques, font craindre une mainmise sur les médias et sur la liberté d’expression en France ;
• C’est un danger, car ses provocations, et ses politiques de répression, de discrimination et de stigmatisation à l’égard d’une partie de nos concitoyens conduirait à mettre le feu dans nos banlieues et ferait craindre une guerre civile en France ;
• C’est un danger pour les libertés individuelles, syndicales et politiques. Son bilan et son action au ministère de l’intérieur démontrent malheureusement qu’il ne s’agit pas d’un fantasme mais bel et bien d’une réalité ;
• C’est un danger pour la paix dans le monde et entre les peuples. Son élection renforcerait l’axe de la guerre et le choc des civilisations prônés par Bush et Blair. La France perdrait son indépendance et deviendrait le second "caniche" de Bush en Europe ;

Pour toutes ces raisons, nous appelons à la résistance contre l’offensive ultralibérale représentée par Nicolas Sarkozy et à la constitution d’un front commun pour sauver la démocratie et barrer la route au président de l’UMP.